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le blog de gab
9 janvier 2005

Est-ce que 2 + 2 est égal à 4 ? (suite)

Je me souvenais que George Orwell parlait de cette équation dans son roman "1984". En cherchant dans l'extraordinaire site
http://www.gutenberg.net.au/plusfifty.html
je trouve la citation exacte :
« Freedom is the freedom to say that two plus two make four. If that is  granted, all else follows. »
Ce que je traduis par :
« La liberté, cest la liberté de dire que deux plus deux est égal à quatre. Si cela est accordé, tout le reste suit. »
Le héros,  Winston smith, écrit cela dans son carnet secret, son carnet de révolte. Plus tard, au cours d'une séance de torture, le tortionnaire lui fera comprendre que cela n'est pas accordé. Et à la fin du livre, le révolté, définitivement guéri, écrira "2 + 2 = 5" dans la poussière...

* Chacun est donc en droit de se poser la question.
* La réponse vient de notre liberté, et pas d'une contrainte, mathématique ou autre.
* De la même façon que la liberté est sans cesse à réinventer, à réaffirmer,  tout le mouvement des mathématiques est mobilisé quand on affirme que 2  +  2 est égal à 4.

Cela n'a (presque) rien à voir, mais connaissez-vous la différence entre le psychotique et le névrosé ? Le psychotique est persuadé que 2 + 2 est égal à 5, et cela ne lui pose aucun problème. Le névrosé sait bien que 2 + 2 est égal à 4, mais cela l'embête terriblement...
De là à dire que tout va bien quand on ne se pose pas de question ! 
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Commentaires
L
Relisant divers blogs, le tien et d'autres, et surtout parcourant les divers commentaires, les miens et les autres, je me suis souvenu tout à l'heure de cette phrase de Michel Foucault: "Il ne faut jamais polémiquer".
L
L'emploi du mot liberté me fait immanquablement penser à une conférence télévisée de Lacan où une journaliste lui demandant un truc du genre "mais alors, où placer le libre arbitre de l'homme", il répondait, visiblement stupéfait qu'on pût poser une telle question: "Ces mots me font rire. Je n'emploie jamais ces mots.". Et, dans la fameuse blague, celui qui ne se pose pas la question, car coupé de cette symbolisation qui permet la communauté des hommes, en bref coupé de ce qu'on appelle la réalité (je simplifie honteusement), c'est le psychotique: on ne peut pas vraiment dire que tout aille bien pour lui!<br /> Bref, les messages de Gab invitent à penser, et pour cela et pour bien d'autres raisons, ils sont précieux.
B
Cette fin sur le psychotique et le névrosé est très énervante, car c'est justement le commentaire que je m'apprétais à écrire.
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