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le blog de gab
15 janvier 2005

Quand on va chez le boucher,ou ailleurs, quand on

Quand on va chez le boucher,ou ailleurs, quand on se mèle à la comédie sociale, il faut savoir tenir sa place.
Il faut savoir tenir son rôle avec suffisamment d'inconscience pour que ça soit naturel, ou suffisamment de rouerie pour que ça le paraisse.
Quelquefois on voit quelqu'un qui ne tient pas sa place, qui paraît décalé, et qui met aussitôt la comédie par terre. Tout le monde lui en veut : il est bizarre celui là ! Il n'est pas comme nous. Il  devrait se méfier. C'est un rabat-joie. Ou un briseur de grève !
Mais ce sera peut-être lui qui nous retiendra de céder, au tout dernier moment, au prochain entraînement collectif, impulsé par le prochain manipulateur en chef !
Ces reflexions inspirées par la lecture du livre "l'ensorcellement du monde", de Boris Cyrulnik, ed. Odile Jacob, paragraphe "ensorcellement et théâtre du quotidien".
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Commentaires
C
Je ne mele pas à la comedie sociale j'en suis acteur comme d'ailleurs tout un chacun,mis a part quelques anachoretes et autres stylites.<br /> Quand je vais chez un commerçant je pense qu'il est inutile d'y aller avec ma massue et qu'il me vendra ce que je lui demande,ceci sans que les clients arrives apres moi ne me tombent dessus avec leurs gourdins.<br /> Et apres tout pourqoui?<br /> Est ce que cela sera toujours vrai?<br /> LA reponse,malheureusement,est non.<br /> Les tutsis ont etes massacres par leurs voisins et souvent amis dans les villages les plus isoles du Rwanda.<br /> En tchecoslvaquie,plus proche de nous,ayantla meme culture ,memes horreurs:"epuration ethnique",massacre de populatons,tortures de voisin contr<br /> e son voisin.<br /> COmment est-ce possible et comment eviter que mon boucher ne m'acceuille a coup de hachoir demain quand j'irai lui acheter 1/2palette 1/2 sel mais vous me la mettez bien grasse,c'est pour faire une potee limousine,,et vous me mettrez avec une toulouse fumee?<br /> Je laisse la parole a boris:"le processus qui permet d'exterminer un peuple sans eprouver de sentiments de crime est toujours le meme.En voici la recette;d'abord,il faut le desocialiser afin de le rendre vulnerable"<br /> Desolialiser quelqu'un,c'est quoi?Je pense que cela veut dire que l'on a plus a respecter pour lui les regles et codes qu'inconsciemment on applique a ceux qui font partie de la societe dans laquelle on vit.<br /> Ca veut dire que quand il va chez le boucher<br /> tout le monde lui passe devant.<br /> Ca veut dire que le boucher ne lui dira pas;"Et pour monsieur,qu'est-ce que ce sera?"<br /> Et pour ceux qui ne vont pas chez le boucher,mais par exemple ,chez le boulanger:"non,on en plus"<br /> Cela veut dire pour moi que ces regles ou codes sont absolument fondamentaux,au sens ethymologiques du terme.Ouand je vais a la boulangerie et que je demande" une 1/2 festivale"(le meilleur pain que je connaisse,un regal,et que je suis fier de l'Homme quand j'en mange avec un peu d'emmenthal dans le coeur)s'il vous plait,et que la dame me repond"bien sur monsieur""merci madame"J'ai en fait dit:"madame,je vous reconnais en tant que boulangere,je vous respecte en tant que telle .Et elle m' a repondu;"je vous reconnais en tant que client et en tant que tel je vous<br /> respecte'<br /> Cela fabrique du lien,de la structure sociale et du respect<br /> Quand on va chez le boucher,ou ailleurs,il faut en effet tenir sa place.Mais pas avec inconscience ni rouerie.Simplement avec la conscience que la barbarie est en nous ,et que respecter les regles de politesse,c'est s'en eloigner un peu.<br /> pourquoi crediter celui qui ne respecte pas ces regles d'un pouvoir de divination?D'un pouvoir de resistance au prochain ensorcellement du monde?<br /> Ces regles de simple politesse sont pour moi,encore une fois,fondamentales.Elles existent dans toutes societes humaines parcqu'elles sont l'expression de la reconnaissance de l'autre comme egal.<br /> La barbarie est en nous,pronfonde,depuis que nous sommes pensants.<br /> Pouruoi barbares?Je pense qu'a partir du moment ou l'autre existe ,non pas comme rival,mais comme ami,comme confident a qui l'on peut se confier le soir autour d'un roti de mammouth,lui dire"tu sais,j'ai eu la trouille avec ce connard de bestiau"Alors le ferment de la haine et là.<br /> Mais il fallait bien vivre,avec cette contradiction fondamentale:"je partage avec lui parcque c'est mon ami et que j'ai besoin de lui pour lui dire .Et que tout seul je meurs de ne pas pouvoir parler,maintenant que je peux.Alors je renonce a avoir toutes les femelles pour moi tout seul,mais quel salop!"<br /> ainsi lhomme creat-il dieux ,puis dieu ,les dix commandements ,vichnou,bouddah,ganesh,et tout le pantheon indhouiste,et sans oublier nos chers dieux grecs(salut a toi ,Oh dyonisos!)Et les dieux des incas,des azteques,des tolteques,des inuits,des jivaros.Ainsi l'homme crea-t-il aussi ceux qui refusaient les dieux. <br /> Mais tout ça pourquoi?<br /> pour qu'il lui soit interdit,bien clair,de tuer son voisin pour une pecadille du genre:tu m'as pique (completer...)<br /> Ah la la,si dieu(x) existait(aient)comme il(s) me serait(aient) antipathique(s)!Remarque,il(s )en sans doute rien a foutre,le(s )gueux.<br /> <br /> Je m'eloigne de mon sujet?pas du tout.<br /> <br /> Celui qui fait scandale a la boucherie en ces temps tranquiles,qui est il?Un asocial sans doute.Mais que remet-il en cause?Seulement une façon de se comporter,un code implicite de se conduire.<br /> Il est mal dans cettte societe,ou sans doute,ou peut etre, n'estime pas avoir eut sa chance.<br /> Et de celui la je sais que je peux en attendre le pire.<br /> Je ne connais pas de grands defenseurs de la "liberte"qui se soit fait remarque par des manquements aux regles de la societe dans laquelle ils vivaient.Par contre ,historiquement parlant,le nazisme a ete fonde par un exclus de la societe,et comme il n'etait pas tout seul ...Et ceux qui en furent les plus abominables complices etaient bien des asociaux<br /> Je sais,gab,ce que tu vas me dire à ce sujet...La majorite des français...Mais au debut du nazisme il y a une bande d'associaux et apres ..voir cerulnik.<br /> <br /> Je ne crois ni en dieu,ni au diable,ni en quetzacoatl(dieu un peu neglige ces derniers temps,et pourtant tres interessant),ni en baal(tombe en complete desuetude malgre son cote gore tout a fait in),ni a vishnou,ni a bramah,les celebres duettiste,ni a boudah(qui d'ailleurs a toujours affirme qu'il n'etait pas dieu;puisque pour lui il n'y avait pas de dieu)<br /> Je ne crois pas en allah;bien que le coran soit un tres beau livre(je ne l'ai lu que dans sa traduction)<br /> Mais j'ai plaisir a croire en l'homme :sa baguette festival;son petit sale;peut etre aussi le baptistere de parme,le sacre du printemps,le silence de chio,la brume de venise,;le parthenon...Et j'ai plaisir a croire que quand praxytele allait acheter son pain il disait:bonjour,madame,une baguette,mais pas trop cuite""comme d'habitude"<br /> <br /> Je crois en l'hmme surtout parcqu'il a invente le "bonjour madame" quand il va chez sa commerçante.
M
Fakir est un journal d'enquête sociale qui barbote dans la Somme, et dont voici l'adresse ( avec l'aimable autorisation de gabduglob): http://www.fakirpresse.info/frontoffice/main.php?rub=accueil.php
B
J'aime les commentaires de Gab. <br /> A propos, avez-vous lu "Cigarette, please" de Jean-Marc Aubert ? <br /> C'est son dernier roman, bien écrit, on le commence, on le finit tout de suite, parce que c'est bien. Je sais ce que je dis, je ne finis presque jamais rien, enfin en littérature, parce que je finis toujours mon assiette, je finis toujours par comprendre, même si dès fois il faut m'expliquer longtemps ... <br /> Et pour ce qui est de la difficulté d'entrer quelque part et de demander quelque chose, le protagoniste s'y entend, dans "Cigarette please". Gab, crois-moi, tu as de la marge.
G
Moi aussi j'adore aller chez le boulanger, le charcutier, le boucher, j'adore ces petites comédies qui donnent un minimum d'humanité à la vie quotidienne, ce minimum qui n'est plus assuré dans les grandes surfaces par exemple quand la charcutière n'a plus le temps de jouer à la charcutière parce que tout le monde est stressé et pressé, parce que le décor ne l'autorise plus (important aussi, le décor, au théâtre...)<br /> Cette idée dans B.C, même référence.<br /> Longtemps j'ai eu du mal avec ça. Maintenant j'y arrive mieux, je sais me débrouiller. Car ce n 'est pas toujours évident : de temps en temps on rentre dans un café, on demande "un demi s'il vous plaît !" , et inexplicablement ça jette un froid. (Ça ne vous est jamais arrivé ?)<br /> Bon, mais il y a de la violence, aussi, dans la vie quotidienne, même chez le boucher ou le charcutier.<br /> Je m'arrête là, la suite au prochain envoi !<br /> (Et à la fin de l'envoi, je touche !)
G
Pour entendre la petite note discordante qui fait la bonne brève, brève de comptoir de Jean-Marie Gourio, ou rab de brève de fakir, il ne faut pas être dans le feu de l'action, il ne faut pas être du coté "acteur", mais du coté "spectateur" de la comédie humaine.<br /> C'est important, le spectateur, au théâtre. D'une certaine manière, c'est lui le vrai metteur en scène, c'est lui qui fera que la pièce est bonne ou non. Et c'est lui qui verra peut-être plus loin, autre chose de plus signifiant que ce que les acteurs ont joué ou cru jouer. Alors pourquoi pas Mat (on peut penser que oui..), mais aussi Loïc, ou chacun d'entre nous ?
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