après le non
Entendu à la télé, un journaliste américain qui vit en France, à propos du nouveau gouvernement : "C'est comme si le capitaine du Titanic, au moment où le bateau coule, ordonnnait de changer la disposition du mobilier". Il est filmé à la terrasse d'un café, en train de lire le "international herald tribune" (Arte).
Sarko est allé à Perpignan. Il parcourt les rues commerçantes, entouré de caméras. "Je suis là pour débarasser la France des voyous". "Je n'accepterai rien, vous m'entendez ? " On apprend ensuite qu'il n'est pas allé dans le quartier St-Jacques, là où ont eu lieu les affrontements, les meurtres. Des jeunes disent leur dépit :"Ce que j'espérais, c'est qu'il aille dans les quartiers...". Sarko reviendra en septembre, "une fois que les communautés seront désarmées" (France 2).
Un reportage dans une usine Altadis, dans le nord de la France. tout parait à l'abandon, dégradé. Des immenses hangars vides, désertés. Sur une porte vitrée, un autocollant "non", puis des "non" tagués en lettres rouges sur le murs de la cafeteria. "Avant il y avait 400 ouvriers, nous ne sommes plus que 40. Vous savez, les gens ils en crèvent de perdre leur boulot. Ici on a eu une tentative de suicide. 30 divorces. Mais dans l'autre usine, 5 suicides. Les patrons, ils s'en foutent complètement, c'est pas leur problème." (Arte). Sur le site internet de l'entreprise, on apprend que Altadis est un groupe "responsable vis à vis de ses actionnaires, de ses salariés, de ses clients, de l'environnement".
Sinon, l'Europe, on n'en parle plus tellement. Le non progresse au Luxembourg ! Le président Jean claude Junker annonce qu'il démissionnera si le non l'emporte, "je n'aurais plus aucune crédibilité". La Lettonie vient de ratifier par voie parlementaire. Bon, la Lettonie, ça ne pèse pas lourd, on s'en fout un peu. L' "architecte letton" (De Villers) a fait moins peur que le plombier polonais...