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le blog de gab
6 septembre 2005

wim wenders

Walter Benjamin acheta en 1921 une aquarelle de Paul Klee

Et si le temps était malade ?

Die angst

Des visages, j'ai envie de voir ces visages

Le rêve de la maison dans la maison

Als das Kind Kind war

De nouveau le soir tombe dans ma tête

Pouvoir dire
je suis joyeuse
j'ai une histoire
et elle va continuer

Ce fut le temps des questions suivantes

Je n'ai qu'à lever les yeux
et je deviens le monde

Il y a d'autres soleils que celui qui est au ciel !

Il n'y aura pas de sang versé dans toute la ville

Enfin ça devient sérieux

La solitude ça veut dire
être enfin oublié 

Tu as le jeu en mains

Je suis ensemble

Le 15 aout, Arte fêtait l'anniversaire de Wim Wenders en diffusant les ailes du désir, der Himmel über Berlin.
Un film de 1987.
Un film où on voit des anges.
Un film surtout où on voit les âmes des gens ordinaires
où on entend les monologues intérieurs
de personnes qu'on pourrait croiser dans la rue dans le métro dans les bibliothèques,
où on entend les mille bruissements les prières les tristesses les invectives les espoirs
qu'en temps ordinaire on ne fait que deviner chez nos voisins
si on en a le temps
tout occupé qu'on est par notre propre soliloque.

« Als das Kind Kind war... »   Qui a dit que la langue allemande était dure,  brutale dans ses intonations ?
Il s'agit du début d'un véritable poème de Peter Handke (co-scénariste du film avec Wim Wenders),  dont le film égrène les trois ou quatre premières strophes. En voici leur traduction en français :

Lorsque l'enfant était enfant,
il marchait les bras ballants,
voulait que le ruisseau soit rivière
et la rivière fleuve,
que cette flaque soit la mer

Lorsque l'enfant était enfant,
il ne savait pas qu'il était enfant,
tout pour lui avait une âme
et toutes les âmes étaient une

Lorsque l'enfant était enfant,
il n'avait d'opinion sur rien,
il n'avait pas d'habitudes,
il s'asseyait en tailleur,
démarrait en courant,
avait une mèche rebelle
et ne faisait pas de mines quand on le photographiait...

Lorsque l'enfant était enfant,
ce fut le temps des questions suivantes:
pourquoi suis-je moi, et pourquoi pas moi ?
Pourquoi suis-je ici et pourquoi pas là ?
Quand commence le temps et où finit l'espace ?
La vie sous le soleil n'est-elle pas un rêve ?
Ce que je vois, entend, sens, n'est-ce pas simplement
l'apparence d'un monde devant le monde ?
Le mal existe-t-il vraiment et des gens
qui sont vraiment les mauvais ?
comment se fait-il que moi, qui suis moi,
avant de devenir, je n'étais pas,
et qu'un jour moi, qui suis moi,
je ne serai plus ce moi que je suis.      
source

La "version originale" est disponible ici

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Commentaires
G
Effectivement, ça change tout... Pourquoi suis-je moi, et pourquoi pas toi ? Si j'étais toi, je serais quand même moi, mais je (tu ?) n'en saurais rien...
E
il y a une erreur dans la traduction : ça n'est pas "pourquoi suis-je moi, et pourquoi pas moi ?" mais "pourquoi suis-je moi, et pourquoi pas toi ?" , ce qui change tout ::o)
A
après avoir eu la chance de parcourir cette exposition sur la mélancolie j'effectue quelques recherches, mais j'ai du mal à les affiner... auriez par hasard quelques renseignements à propos du tableau "En écoutant de schumann de Fernand khnoff ou même du morceau de Schumann quui passait dans la salle du bas<br /> merci
L
"Les ailes du désir" figure parmi mes films préférés et je l'ai vu tant de fois, j'en ai tant lu et relu les dialogues, que les vers de Handke et les images de Wenders ont, en leur temps, manifestement autant que secrètement, irrigué ma vie.
O
Le critique du "Monde" : "On n'arrive pas à être ému..." Quel con, ce On ! Quel infirme !
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